if i had it my way, i'd slit your throat
with the knife that you left in my back.

J'aurais aimé me présenter sans avoir à dire ça, mais c'est vrai : je suis un hypocrite, un menteur, un traitre et un être absolument méprisable. Le fait que je le sache doit me rendre encore plus odieux à vos yeux, je suppose. Je n'en ai absolument rien à foutre. J'aime être qui je suis, j'aime être en contrôle et être le meilleur dans tout ce que je fais.

Je m'appelle Teagan. N'essayez pas de faire de jolis petits jeux de mots, j'ai très souvent gouté au Teagay et, croyez-moi, ça me reste en travers de la gorge. Oui, je suppose que je suis homosexuel. Et alors ? C'est pas ça qui va m'empêcher de casser la gueule au premier qui osera se croire supérieur à moi. J'ai mauvais caractère, j'y peux rien.

J'ai vingt-deux ans et je suis né le neuf avril mille-neuf-cent-quatre-vingt-sept, ici-même à Hambourg. Mon nom ne cadre pas avec mes origines, que vous me dites ? Détrompez-vous, je suis bel et bien Allemand. Cependant, le père de mon père était Anglais, d'où mon joli nom de famille. Le prénom n'aura été qu'un choix un peu exotique au hasard et, pour le deuxième qui se trouve à être Rudolph, il s'agit tout simplement de celui de mon grand-père maternel. Heureusement qu'il ne s'appelait pas Adolf.

Mais le plus beau dans cette histoire, c'est mon existence.

je suis beau mais horrible. une magnifique ordure.

J'ai un coeur. Oui, je vous le jure, j'en ai un. Ne soyez pas si dupes, je suis humain, après tout. Serait-ce réellement possible de tout détester, sans cesse ? De tout vouloir démolir, ruiner, anéantir, annihiler ? Je ne suis pas une bonne personne, mais il est tout à fait possible de me trouver des qualités au travers de mes défauts. Je suis très... souriant. Même quand je menace quelqu'un, je le fais avec le sourire. Et je suis également vraiment déterminé : jamais je ne lâcherai prise, surtout pas sur quelqu'un qui me doit quelque chose. Oui, ça se rapporte toujours à moi. Me, myself and I. Je m'aime, je n'y peux rien. J'aime que tout soit à mon avantage. Je sais toujours m'arranger pour que ce le soit. Je dois avoir le contrôle sur tout et de me faire diriger par un autre est le pire cauchemar possible à mes yeux. Je vous laisse imaginer de quoi j'avais l'air, lors de ce foutu service militaire. J'étais au plus bas. Moi, être discipliné, cloisonné, presque emprisonné ? Si je n'avais pas eu une telle emprise sur les autres garçons autour de moi, cette passivité aurait pu me tuer. Mais, heureusement, je pouvais dire ce que je voulais quand on était en privé. Je m'attachais à cette pensée, à ce moment presque quotidien qui était de trainer un autre adolescent dehors la nuit pour le rouer de coups ou l'attaquer d'une façon plus différente et dénudée. Je suis dominant, c'est tout ce qu'il y a à savoir. Je maitrise, je contrôle, je décide. Tu n'en as pas envie ? Bien désolé pour toi, il est trop tard.

J'aurais pu être promu à un brillant avenir d'avocat, de médecin ou d'architecte. Oui, je suis logique, intelligent même. J'avais toutes les cartes en mains pour être un grand. Mais j'ai foiré, comme tellement d'autres jeunes. Mes parents ne se sont pas séparés, personne n'est mort, je n'étais pas rejeté à l'école... Rien de tout cela. Je ne voulais simplement pas d'une vie à suivre les règles, à être un parmi tant d'autres. Sécher les cours pour aller fumer des trucs légaux autant qu'illégaux, passer des nuits entières à boire, pour moi ça a toujours été normal. Le plus drôle c'est que je n'ai jamais vu l'intérieur d'une cellule de prison, malgré le nombre de fois impressionnant où moi et mes amis (ou plutôt sujets) faisions des bêtises en évitant de justesse d'être coincés par les flics. J'ai toujours fait ce que j'avais envie de faire, sans la moindre petite restriction. Et c'était absolument normal. Ce l'est toujours.

J'ai deux jeunes soeurs, toutes aussi jolies l'une que l'autre dans leur grande différence. Gretchen a quinze ans. Carleigh en aura bientôt dix-sept, et je n'en ai pas la moindre envie. De la voir se faire traiter comme une... une... non, il n'y a pas de mots pour décrire ce que le gouvernement fait faire à ces filles même pas majeures. Je ne me suis jamais entendu très bien avec mon père. Ma mère, je l'ai toujours poussée au bout du rouleau. Mais Carleigh et Gretchen, je les ai toujours aimées. Vous comprenez pourquoi je vous ai dit que j'avais un coeur ? Il est là à cause de mes soeurs. Elles, il serait exclu que je pense tout simplement à ne pas les protéger le plus que je le peux. Je crois qu'elles me trouvent froid et distant ; c'est la seule façon que j'ai de leur montrer que je les aime. Si je les détestais, je sourirais probablement. Mais je les adore, elles sont tout pour moi, raison pour laquelle je suis si impassible en leur présence. Elles représentent trop pour que je puisse avoir envie d'être arrogant envers elles ou, pire, méchant.

C'est tellement mélodramatique, n'est-ce pas ? Ne nous attardons pas trop sur mes bons points, vous pourriez croire que je suis une personne sensible. Tellement pas. Je sais que j'en ai l'air. Si je n'avais pas tous ces tatouages, aucun doute que ma gueule d'ange pourrait berner absolument tout le monde. Et même si j'aurais très bien pu décider de simplement m'en servir, je n'avais pas envie d'être sous-estimé. Je déteste être sous-estimé et avoir à me prouver. Je sais ce que je vaux : plus que les autres. Tout le monde devrait le savoir dès le départ.

Vous devez probablement vous demander comment j'ai vécu le fait de me rendre compte que j'avais une attirance physique bien plus développée envers le sexe masculin que féminin, n'est-ce pas ? Je crois que je l'ai toujours su. Des filles jolies m'ont entouré tout au long de mon adolescence et jamais je n'aurais pensé à les toucher. L'idée que je me faisais de leur corps n'avait rien d'appétissante. Les filles, pour moi, c'étaient ma mère et mes soeurs. Je ne voulais pas toucher ma mère, ni mes soeurs. Pourquoi j'aurais voulu toucher d'autres filles, dans ce cas ? Non pas que j'avais plus envie de toucher mon père, mais lui, je m'en foutais. Je me référais à moi, tout simplement, et j'aimais mon corps. Ça avait donc du sens d'avoir en tête ce qui était semblable. Et puis, on doit tout de suite s'entendre qu'un garçon est un plus grand défi qu'une fille. Une fille, ça tombe amoureuse facilement, ça ferait n'importe quoi pour des beaux yeux verts comme les miens. Une fille ça se manipule comme une petite poupée sans cervelle et c'est vraiment agaçant. J'aime trop le challenge pour me contenter de ça. Un garçon ça a de l'orgueil. Ça ne veut pas toujours se laisser toucher par quelqu'un du même sexe, même quand ça sait de façon pertinente que c'est homosexuel. Comme si le fait de l'être était une fierté mais que l'acte en lui-même était une honte. Un garçon c'est grand, parfois même plus que moi qui suis bien perché du haut de mon mètre quatre-vingt-sept. Un garçon c'est fort, généralement, et ça peut te repousser, essayer de te frapper. La violence est tellement gratifiante qu'elle en devient simplement excitante. Quand tu vois dans les yeux de l'autre gars qu'il a juste envie de se laisser faire mais qu'il continue à te repousser, c'est à ce moment que tu comprends que tu as remporté le pari, que ton défi est gagné. Parfois sexe et violence ne font qu'un et, quand le défi est difficile à relever, c'est bien de les combiner. Ça rapporte toujours un peu plus.

Je ne tombe pas amoureux. Ça ne peut pas se produire. Je sais ce qu'est l'amour : c'est ce que j'éprouve pour Carleigh et Gretchen. Mais d'éprouver des sentiments du genre pour quelqu'un tout en ayant envie d'avoir un rapprochement physique, ça me répugne. On aime sa famille, on a envie des autres. Pour moi c'est comme ça. Les deux en même temps, c'est un peu de l'inceste, à mes yeux. Je ne suis pas pour l'inceste, pas du tout. Logique que la seule fois où j'ai cru commencer à ressentir un truc pour un garçon, je me suis éloigné. C'est ça que ça fait de coucher plusieurs fois avec la même personne : on s'y habitue. Avec le temps, cette personne devient une routine. Et quoi de plus réconfortant qu'une routine ? J'y plongeais. Lui il ne m'aimait pas et je ne lui en aurais jamais demandé tant, évidemment. Il était un peu mon jouet. Il me méprisait peut-être, je suis convaincu qu'il détestait ma manière de le contrôler, de lui faire faire n'importe quoi. Mais je m'étais habitué à lui et il m'arrivait de ressentir le besoin de le voir. Ça s'est terminé là. Jamais plus. Non, jamais.

un adorable champignon. une grande déflagration.

J'ai explosé, un jour. J'ai explosé le placenta de ma mère, je l'ai crevé, déchiqueté. C'était un neuf avril. J'ai grandi comme n'importe quel enfant. Je n'ai jamais dit que quoi que ce soit dans ma vie était extraordinaire. J'ai eu une vie tellement... normale. J'avais presque six ans quand Carleigh est née et, pour une fois, ma mère a eu espoir. J'étais un enfant qui se bataillait sans cesse, qui faisait des coups, pas pour s'amuser mais parce que c'était possible de faire le mal. Quand Carleigh est née, ma mère a vu pour la première fois son fils être doux. L'instinct maternel dans un enfant de cinq ans qui rencontre une petite créature faible et sans défense étant à moitié lui. Quand j'étais loin de Carleigh, je redevenais l'enfant horrible, l'enfant que tout parent a hâte d'envoyer au lit afin de ne plus avoir à se retenir de le frapper. Voyant l'effet qu'elle me faisait, ils ont pensé à avoir un autre enfant. Un an et demi plus tard, c'était Gretchen. Une autre petite poupée de laquelle je devais prendre soin. Je me donnais corps et âme à la tâche. J'étais l'homme de la maison, mon géniteur étant à mes yeux un affreux incapable. Déjà à cet âge, mon estime pour lui était nulle.

Mais mes soeurs ont grandi, et moi aussi. Je ne pouvais plus tout faire à leur place, je perdais mon rôle. J'en voulais une autre, mais cela n'arriva jamais. Je devais donc me contenter d'aimer mes deux soeurs qui grandissaient trop vite à mon goût. Je redevenais l'horrible Teagan, en tout temps. Mon comportement n'avait jamais réellement changé, la seule différence était que je n'étais calme qu'avec Carleigh et Gretchen. Je pouvais envoyer promener mes parents à table devant elles, mais jamais l'inverse. On se parlait peu, ou du moins je parlais peu, et je ne semblais jamais très réceptif à ce qu'elles me montraient, éblouies. Je l'étais. Tout ce qui entourait mes soeurs m'éblouissait également.

Mais dès que je sortais de leur chambre ou qu'elles sortaient de la mienne, je perdais la conscience du mot amour, ou même tout simplement de ce qu'était l'attachement. Je redevenais moi, cette personne désagréable qui a toujours trouvé complaisance en menant les gens en bateau, en foutant la merde, en regardant les autres s'engueuler et en jetant de l'huile sur le feu. C'était comme si je leur en voulais de leur bonheur et que je voulais leur gâcher, mais ça n'avait rien à voir : j'ai toujours aimé démolir les gens. Ça me fait du bien, à l'intérieur. Je ne suis pas un imbécile non plus, je frappe quand on me provoque même si, je dois l'admettre, je suis beaucoup trop facile à provoquer. Et jamais je ne serais assez stupide pour aller jusqu'à violer quelqu'un. Pas par respect, simplement parce que d'obtenir un consentement peut être tout un défi et que de violer serait d'avouer avoir failli à la tâche.

Je n'ai peut-être aucune conscience, au fond. J'suis peut-être un psychopathe qui s'est pas encore trouvé. Je sais pas. Je sais que j'aime les corps. Je ne toucherais pas une fille, que ce soit pour la blesser ou à connotation sexuelle. À la limite je sais en ramasser une par la mâchoire ou le bras, simplement question de la retenir le temps que je lui parle, puisqu'elles ont tendance à m'éviter. Comme si j'étais effrayant. Sinon, je peux toujours jouer dans les cheveux de Carleigh et Gretchen. Leur faire des tresses, les démêler, peu importe. Les cheveux, ça me calme. J'ai les miens en dernier recours. Les garçons ont rarement des cheveux longs, c'est dommage. C'est tellement agréable de les tirer un peu, juste assez pour que ça fasse mal. Au moins il y a tout le reste du corps pour se rattraper, corps que je n'hésiterai jamais à toucher. J'ai sûrement des fils qui se connectent, dans ma tête. J'aime frapper les mecs. Ça me détend. Certains jouent aux échecs, moi je distribue les coups de poing. Pas pour rien, non, il me faut une raison valable. « Je m'emmerde et t'es mignon » est évidemment une raison valable.

Quels sont les passe-temps d'un mec qui aime frapper les autres et tout faire déraper ? Non, je ne torture personne. Non, je ne vends pas de drogue. Je suis humain, promis juré. Je travaille, comme tout le monde. Un prestigieux emploi dans un club vidéo à être mignon, souriant et à servir les gens. Vous en faites pas, je joue très bien le rôle, plusieurs filles et garçons me donnent d'ailleurs leur numéro presque régulièrement. Il faut bien se faire vivre, surtout qu'après avoir fait mon service militaire, je me suis retrouvé seul, sans argent et sans logement : mes parents ne voulaient plus me revoir chez eux. Ils avaient appris que j'étais gay, qu'on m'avait souvent pris sur le fait alors que j'étais comme qui dirait occupé avec certains garçons. Avant ce service, je n'avais rien fait. Rien qui aurait pu me prouver que j'étais homo, rien qui aurait pu laisser mes parents le penser. Mais ça, ça les a démoli. Ils ont détesté l'apprendre. J'ai donc évidemment adoré leur remettre sous le nez, leur donner les plus amples détails et même exagérer. Jusqu'au moment où mon père en a eu assez que je fasse pleurer ma mère et qu'il m'a frappé. Juste une gifle en travers de la figure. Ça a été le déclenchement, un débordement d'activité cérébrale pour moi. Je me suis jeté sur lui, je l'ai frappé. Si Gretchen n'était pas arrivée et n'avait pas commencé à crier et pleurer pour que je le lâche, j'aurais probablement pu l'envoyer aux soins intensifs. Il a eu de la chance, je lui ai seulement cassé le nez.

Mes parents ne veulent évidemment plus que je vois mes soeurs. « Il est violent, votre frère, il pourrait vous faire du mal. Il est impossible à prévoir, à contrôler. Dieu sait ce qui pourrait vous arriver mes chéries... » N'avais-je pas toujours prouvé que je tenais énormément à mes soeurs, peut-être même plus qu'à ma propre personne ? Mes parents ont toujours été si aveugles... C'est pathétique. Gretchen a encore un peu de mal à venir me voir chez moi. On communique surtout par Carleigh, parce qu'elle est très souvent dans mes environs. On se parle au téléphone, elle vient me voir même si les parents l'engueulent chaque fois. Elle me dit toujours qu'elle me trouve généralement désagréable, mais qu'elle m'aime quand même, qu'elle sait que je tiens à elle. Je ne le lui dis pas, mais je suis content qu'elle le voit. Elle me parle toujours de ce qui ne va pas, elle dit qu'au moins elle sait que je ne le répèterai pas, pas comme ses amies qui racontent tout ce qu'elles entendent, qui l'utilisent probablement. Il lui arrive de coucher chez moi, quand ça va trop mal à la maison. Elle pleure souvent, elle m'explique qu'elle ne veut pas vivre la vie de fille facile, même si c'est provisoire. Elle me fait confiance et j'attends simplement que Gretchen en fasse de même. Elle a le temps.

Le fait est là : je suis une personne normale, avec une vie normale, un passé normal, un futur normal, une famille normale et des amis normaux. C'est juste que si vous me rencontrez, vous m'aimerez pas. Vous allez vous dire que je suis un bel arrogant. Un beau menteur. Un charismatique manipulateur. Arrangez-vous pour ne rien avoir que je puisse vouloir et ça devrait être bien. Vous pourriez aussi vous arrangez pour être plus fin que moi, mais... c'est impossible !

je suis précis, minutieux. je suis, exactement.

En résumé, je suis une ordure n'ayant jamais connu l'amour autre que familial, un beau menteur qui trahirait n'importe qui pour une poignée d'argent, un manipulateur hors pair qui ne saurait se laisser refuser quoi que ce soit et, ironiquement, un employé... idéal. Homo, parce que les filles c'est un peu dégueu et trop facile, mais capable de se faire passer pour un hétéro absolument n'importe quand. Vous voulez des détails de ma vie ? Ça vous donnera l'impression de mieux me connaitre, vous vous sentirez rassurés. Si ça peut vous faire plaisir... (Et après on vient dire que j'ai que des défauts !)

TEAGAN RUDOLF MACINTOSH

âge ; vingt-deux ans date de naissance ; 9 avril 1987 lieu de naissance ; hambourg, allemagne, europe, terre... groupe ; gay? orientation sexuelle ; d'après vous... statut social ; celib' and loving it ! rêve ; être un vampire, rester jeune et beau, ne jamais mourir phobie ; devenir vieux patois ; « au pire... » couleur préférée ; violet langues parlées ; allemand, anglais projets futurs ; devenir le roi du monde, évidemment

on m'oublie ? (a)

prénom ; katherine.
âge ; 16 ans.
avatar ; oliver sykes le grand, le magnifique.
code ; libido powa, du moins aux dernières nouvelles. (a)

Ou pas. x)
*Câlin*

J'aime pas les fiches, le personnage sort jamais vraiment comme je le veux.
Enfin, tant que ça donne bien en rp, ça va.

bienvenue (:

J'te bienvenute !

BIENVENUUUUE

Aww, merci tout le monde. *Câlin*

Oh wow... Phèdre... Sasha...

Fin bref, ça s'en vient. Me reste plus que le 3e post à remplir. (:
Demain. (a)

& Voilà, double-post, mais normalement tout est terminé.