« Cela faisait maintenant deux ans, deux longues années que j'avais quitté le fameux -cocon familial- qui n'était composé que de ma mère, et chuck le chien. Mon père avec qui j'avais repris contact, m'avait acheté un petit appartement pas loin de la maison de mes grand parents qui étaient maintenant décédés; ma mère avait donc récupéré la maison qu'ils avaient laissé. Étant toujours aussi proche de ma mère, j'ai décidé d'aller lui rendre visite un vendredi soir pour lui faire une surprise et passer le weekend-end-end entier avec elle. Je sortis donc de mon appartement vêtu d'une chemise blanche et d'un pantalon noir, tout en étant assez classe et propre, comme l'aimait ma mère. C'est donc après quelques minutes de marche que j'arrivais dans mon ancienne baraque, les mains chargées de fleurs. Je n'avais pas besoin de toquer, de sonner ou d'avertir ma mère de mon arrivée car j'avais gardé sur moi les clés de la maison, ce qui me permettait de venir lorsque je le voulais. C'est avec la plus grande discrétion que j'ouvris la fameuse porte de la maison, je n'avais pas envie que ma mère m'entende, car je voulais en quelque sorte lui faire une surprise. Je remarquai qu'elle n'était ni dans le salon, ni dans la cuisine. Mes pas me dirigèrent vers la porte de sa chambre, et c'est avec délicatesse que j'ouvris l'entrée de celle ci tout en espérant que ma mère y soit.

- MAMAN?!
- WOODY?

C'est avec la plus grande haine que je m'empressais de sortir de cette maison, je n'aurais sûrement pas dû ouvrir la porte de la chambre de ma mère. Au passage, je bousculai tout ce qui était devant moi, à savoir tout ce qui était vases et autres. Je claquai la porte de la maison et me dépêchai de retourner chez moi. Les fleurs que j'avais dans les mains s'écroulèrent sur le sol humide par les quelques gouttes de pluie qui tombaient du ciel. Mes mains en tremblaient, puis mon corps tout entier. Mes yeux se remplissaient de larmes, et mes lèvres se desséchaient, je ne voyais plus rien, tout était flou, mais mon seul objectif était de rentrer au plus vite chez moi. Les images que j'avais aperçu durant ces fractions de seconde m'étaient restés figés en tête, je n'arrivais plus à les faire sortir, je n'avais jamais réussi d'ailleurs. une fois arrivé chez moi, ma tête se posa contre le mur du hall de mon appartement. Je n'arrivais pas à y croire, ça devait être un mauvais rêve, ce n'était pas possible. Ma mère couchait avec un voisin moins âgé qu'elle. Depuis ce jour, je n'adresse plus la parole ni à ce voisin, ni à ma mère malgré le nombre de fois où elle m'appelle. J'aurais voulu l'étrangler cet homme, mais je n'ai pas voulu, pour la simple et bonne raison que j'avais décidé de laisser ma mère libre, et la laisser faire ce qu'elle veut.