« Je suis née le seize avril à sept heures et six minutes, je n'ai pas de nom, je n'ai pas de parents alors recueillez-moi s'il vous plaît »
Telle était la simple phrase gribouillée au feutre noir sur un vulgaire bout de carton posé près du berceau où un petit bébé somnolait. Je venais à peine de respirer l'air de ce monde que j'étais déjà abandonnée devant l'orphelinat de la ville, n'étant visiblement pas désirée par ma mère. Chanceuse que je suis, dix mois plus tard alors que je ne me mouvais qu'en rampant et que mon langage se limitait à des onomatopées, un couple de deux jeunes gens sont venus et m'ont adoptés. Oui, deux jeunes gens, la jeune femme était stérile et ils voulaient adoptés une petite fillette qu'ils renommèrent Absynthe Babee . Vous pouvez rire, cracher, blâmer, mais leur amour ne me pose aucun problème. Bien au contraire, je suis plus que fière d'être la fille de deux gens super qui m'ont honorablement élevée. Du moins, jusqu'à ce qu'il me laisse à une nounou et que j'entre dans ma période 'adolescente complètementdéfoncée&encrise'...
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« Mademoiselle Absynthe Babee Barànov ! Tu me fera le plaisir d'ôter tes chaussures, ton manteau et ton sac, et de monter dans ta chambre, immédiatement ! » s'égosilla Sean en regardant sa fille s'apprêter à sortir.
« Non, y'a une fête et je ne vais pas la louper pour rester dans cette horrible maison alors je sors ! » lança l'intéressée en enfilant ses bottines
« Tu es privée de sorties alors, si je te dis de monter dans la chambre, tu le fais. Pas de discussions »Absynthe le dévisage un instant, un sourire quelque peu moqueur s'affichant sur son visage et d'une voix qui se voulait insolente, elle lui dit en ouvrant la porte :
« Bonne soirée, Sean. »« Je ne te reconnais plus... »Et elle claqua la porte. Il n'essaya pas de la rattraper. A peine avait-elle franchie le seuil qu'elle s'en voulue instantanément, elle n'avait jamais été aussi dure avec ses parents, mais comme ils l'ignoraient complètement. La jeune femme essayer d'attirait leur attention et elle ne pensait aucun des mots qu'elle avait prononcée mais elle avait eu le besoin de partir, Absynthe ne voulait pas qu'ils la voient dans cette état de dépendance. Une junkie depuis ses quinze ans, depuis qu'un pauvre type lui a proposé 'd'essayer', elle était faible et naïve, elle avait accepté.
Contrairement à ce qu'elle avait dit, elle n'avait aucunement l'envie d'aller à une fête, une rave ou je ne sais quoi. Elle se contenta de dévaler les cinq rues qui la séparaient d'une maison qu'elle ne connaissait que trop bien. La jolie brune sonna deux fois à la porte.
« Anastase , c'est moi, ouvre. »Le grand et beau brun apparut à l'entrebâillement de la porte, il n'eut pas le temps de dire un traitre mot qu'elle le prit dans ses bras et éclata en sanglots.
« J'ai besoin de toi. »Elle dormit quelques temps chez lui, le temps que l'ouragan de son cœur ne se calme.
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Séphora errait dans les rues de Hambourg, il était tard, très tard mais elle n'en tenait pas compte. Une seule chose résonnait dans sa tête : 'trouves de l'argent !' Elle n'avait pas eu sa dose ce jour-là et elle commençait à ressentir la désagréable sensation de manque. Elle vivait dans un appartement que ses parents lui payaient mais elle ne leur demandait pas plus d'argent. Elle n'allait plus au lycée, s'étant fait expulsée pour possession et usage de drogues et son maigre salaire comme serveuse au Starbuck Coffee ne lui suffisait plus à payer ses doses. Elle se résigna donc à héler les passants et décida de rentrer chez elle. Un coup de klaxon la surprit alors.
« Absynthe...Tu m'as promis que t'arrêterais ! »Elle se retourna et vit Anastase descendre de sa voiture.
« Je n'ai plus d'argent Anas'... Il me faut ma dose. Mais je te promets, je ne le ferais plus. « T'as déjà dis ça la dernière fois! Grimpes dans la voiture. Elle s'exécuta sans opposer de résistance. Lui seul avait le don pour la contenir, la calmer. Deux ans qu'ils se connaissaient et deux ans qu'elle ne pouvait se passer de lui. Elle aurait aimé plus qu'une simple amitié avec lui. Elle a l'impression qu'il n'en veux pas plus. Alors elle se contente de le retrouver autour d'un café ou pour regarder un film, comme au bon vieux temps... Elle ne pouvait se passer de lui, quoiqu'elle dise,
La meilleure des drogues, c'était lui. Mais aujourd'hui tout à changer. Un simple aveu et elle l'avait vu différemment... Pourquoi n'avait-il rien dit pour qu'elle n'arrêt pas de le voir comme son soleil...
« ─ J'ai... tué quelqu'un.─ PARDON !«C'était un accident...─ Et moi qui t'aimais bien, qui pensait que tu étais différent des autres... «Mais Absynthe enfin, laisse-moi terminé...─ PSYCHOPATHE ! Elle l'aimait c'était vrai, plus qu'un simple sentiment qu'on éprouve pour un simple ami, Absynthe est belle et bien sous le sort de l'amour. Arrivera-elle à oublier cela ? Surmontera-elle son ancienne vie ? Car oui, elle est retombée dans les substances illicites, mais en petites quantités
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